Les applications de la physique quantique, dans des domaines tels la cryptographie ou les processeurs de calcul des ordinateurs, promettent d’immenses avancées technologiques. Celles-ci affecteront des outils dont nous nous servons quotidiennement, sans que nous prenions toujours la peine de comprendre quelle signification attacher à l’adjectif «quantique», synonyme de complexité inextricable.
Afin de démystifier cette réputation, João Dos Santos Ferreira, doctorant au Département de physique quantique (Faculté des sciences), a développé un jeu de société, baptisé IHop>, qui permet de se familiariser avec un certain nombre de concepts issus de la physique des matériaux et de la physique tout court. Par exemple, la loi de conservation de l’énergie – rien ne se crée, rien ne se perd –, le principe de Pauli – les électrons appartenant à un même système ne peuvent se trouver simultanément dans le même état quantique – et la propriété «spin» («rotation») intrinsèque aux particules, qui possède des valeurs d’énergie différentes en fonction du champ magnétique.
ajogar.png«J’ai commencé à travailler sur ce projet en 2019, raconte João Ferreira, et il a passablement évolué depuis. Je l’ai pensé avant tout comme un jeu de société avec sa propre finalité, et non pas seulement comme un accessoire pédagogique. J’espère cependant le diffuser dans les écoles secondaires, pour montrer aux futur-es étudiant-es qu’il ne faut pas avoir peur de la physique quantique.»
IHop> est un jeu modulaire, qui peut être configuré pour mettre en évidence tel ou tel concept et se joue en trois niveaux de difficulté, en fonction de l’âge.
Afin de passer à la phase de réalisation, le doctorant a bénéficié d’une bourse de la Fondation Cogito et il s’est adjoint les conseils d’un créateur de jeux à Genève, Daniel La Rose. Il cherche actuellement, via un site de crowfunding, à rassembler la somme qui lui permettra de le produire en vue d’une diffusion dans les écoles et auprès des particuliers/ières intéressé-es.